mercredi 3 août 2011

Carnet de route

Yaoundé-Ngaoundéré, 16 heures de voyage!
Gare ferroviaire de Yaoundé 6H15, une longue file attend. Je me renseigne, aucune information fiable. 
7H30, les guichets s’ouvrent, la file de passagers avance. Au fur et à mesure, elle s’allonge. Quelques minutes plus tard, un agent de Camarail sort et annonce à la file de personnes en attente « il n y a pas de place de la première classe jusqu’à mardi de la semaine prochaine ».
Je change de rangée et me place dans la rangée de voyageurs en seconde classe. Là aussi, une longue et interminable file. Je patience. 9 heures, j’accède au guichet, j’achète le ticket à 10 000 frs CFA. Sur le ticket, est écrit « voiture 881, siège 117 ». Je quitte la gare.
 












17H45, j’arrive à la gare, la plupart de passagers a embarqué. Je cherche la voiture 881, je la retrouve, j’entre. Je cherche le siège 117, je longe la voiture, les sièges de la voiture 881, s’arrêtent au siège 115. Je me plains auprès des agences de sécurité. Ils me conseillent de repartir au guichet pour qu’on attribue un autre siège. Chemin faisant, l’hôtesse annonce le départ imminent, je retrousse chemin et décide de voyage débout. Dans le train, un jeune homme debout, m’indique un siège, je m’assieds en face d’une femme avec un enfant, quelques centimètres nous séparent. 


















18H10, le train siffle, la locomotive s’engage, une longue fumée s’échappe. Touc ! touc!,   nous nous éloignons de Yaoundé. La tombée de la nuit scintille sur la banlieue. Quarante-cinq minutes plus tard, les activités du train commencent : les marchands de tout bord circulent, les passagers, certains causent ; d’autres mangent.  D’une voiture à une autre circulent les passagers et les marchands. Des marchands vantent le mérite de leurs produits « Atoum, atoum, le produit qui soigne tous les maux ». Un tintamarre incroyable. Il commence à pleuvoir, notre voiture suinte, ceux qui sont à côté de l’endroit qui suinte se mettent à l’abri. 

















Nous arrivons à la première station, Obala, le train s’arrête, des nouveaux passagers montent. Il n y a pas de place, ils se tiennent debout, accrochés aux sièges, même les allées sont occupés. A chaque station, les passagers montent et descendent. Tout au long du trajet, à toutes les stations et à m’importe quelque heure, il y a des marchands de tout âge. Des marchands du bâton de manioc (pain), du miel, du maïs, de la banane etc.
A minuit, de voiture en voiture, les agents de sécurité passent et contrôlent les tickets. A chaque station, le même rituel : les passagers descendent et montent. Les voitures de la seconde classe sont bombées de personnes de toutes sortes (étudiants, commerçants, hommes en tenue etc.). Certains passagers fatigués de rester debout sont couchés dans les allées et les intersections des voitures.
Dimanche 19 juillet 2011

Il est 8 H 45, nous sommes aux alentours de Ngaoundéré, au loin, fument les collines de l’Adamaoua. La dernière gare est à quelques minutes, le train siffle. 9 Heures, nous sommes à Ngaoundéré. 
 A l’intérieur de notre voiture, les passagers, certains se bousculent pour sortir, d’autres récupèrent leurs bagages et se disent au revoir. Dehors, les transporteurs se disputent les bagages des passagers.
Je descends et cherche à rejoindre Dang, un quartier aux environs de l’Université de Ngaoundéré avant de continuer mon voyage sur N’Djamena.

















(A suivre)
 








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