Récit

''Pablo ou les turbulences d'un poète '' (récit en écriture)
(4)

Cette nuit, Pablo de sa promenade nocturne s'arrête dans ce lieu. C'est un snack, parmi des milliers et des milliers que compte cette capitale.

Une capitale atypique, d’une beauté et d’une laideur contrastante. Des rues aux pas des snacks, des bars, des alimentations, de tout ce qui est lié au "ventre et au bas-ventre". Pablo s'assieds. Il commande une bière et observe le monde comme il va dans ce lieu.

Les minutes s'égrènent, le snack se remplit. Une chose attire l'attention de Pablo : l 'accoutrement de la gente féminine. Les unes et les autres se rivalisent en mode, dénudé.

Pablo, de ses yeux, balaie l'ambiance. Les jeux de lumière rendent tout beau. Et…, elles toutes belles, malgré l’étrangeté de leur habillement.

Le regard de Pablo s'immobilise sur une. Pablo n'ose pas lui demander son prénom, mais elle était particulière habillée : une jupe noire en mousseline très claire, laisse paraître en dessous, un noir caleçon. En haut, une camisole dévoile sa poitrine et son ventre.

Tous les regards se rivent sur elle. Les yeux écarquillés, les autres filles la regardent. Les hommes, bouches béantes, hochent la tête. Elle se pavane, tel un marchand ambulant exhibant sa marchandise.

Buvant sa bière, la nuit passe, assis, Pablo contemple l'ambiance qui sévit et se vit.  Harassé, Pablo vide sa bière et quitte le lieu. En chemin, les vers s'entrechoquent dans sa tête. Avant de s'endormir, il ouvre son calepin et écrit ces vers à cette inconnue Africaine, noire blanchie :

"Noire blanche

À la peau sienne

Noire blanchie

Aux cheveux des indiennes

Mortes pendantes aux fesses

Robe évasée aux genoux

De sa bouche cheminée

Sort la fumée

La musique distille

Des décibels assourdissants

La bière mousse

Elle se trémousse

Voilà la vie sa vie

Sa vie de panthère

Dirait-on sur cette terre."


(3) 
Pablo murmure à ses oreilles :
§  Je t'emmènerai loin de ce lieu, en cet endroit, on érigea notre maison.
De baisers, je t’entourai, au 7ème ciel, je t’emporterai, au rythme de nos corps, on dansera.

Pablo sursaute de son lit et se rendit compte qu'il venait de rêver.
(2) 
Idyllique fête 
Dans le calme plat, glacial, génial de cette bourgade spéciale, Pablo et Samata  parcourent les rues. Une promenade au bout de laquelle, Pablo retrouve sa plume, dans les gestes et la brume du temps qu'il faisait. Sa vie qui passe, retrouve sa vigueur. L'éclat du visage de Samara, au lumineux sourire le fait soupir.
Sur son sillage, Pablo se laisse aller. Les mélodies douces de la nuit distillées secouent son for intérieur. Samata vient à l’appeler. Dissimulés, la douceur de ses baisers, dans ses bras le laisse dans l'embarras.
Rythment les slows, la brise de minuit. Pablo se laisse berner cette nuit, par les pas de danse de Samata, vers là-bas.
Au seuil du jour, dans la banquette de la caisse, sur sa poitrine, lasse, Samata repose sa tête, au bout d'une idyllique fête.

(1) 
Pablo partit.....
… Ces pas tracent les sillons de son aventure. Elle est là, ses bras se referment sur lui. Il n’a jamais senti un tel bonheur.
Elle lui dit : 
- "vas ! je t'aime. Reviens ! si la vie t'est hostile là-bas. Je serai là, les bras ouverts, tel un étau, te serrer. Te couvrir de ma tendresse. Tu repartiras d'un nouvel élan. 
La vie, chaque jour, est un départ. Il faut toujours, chaque jour, repartir, jusqu'au dernier souffle.
Terre, reçois les pas de ton fils. (...)
Et, Pablo partit……

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