Citoyen du monde digital :
vérité et respect
Nous
sommes en pleine révolution, mais pas seulement industrielle mais digitale.
C’est même la révolution digitale qui a induit la révolution industriel 4.0,
autrement dit, la 4ème révolution industrielle[1],
faisant ainsi de l’Homme un « citoyen du monde digital ».
Que
faut-il entendre par cette l’expression ‘’citoyen du monde digital’’ ?
Quelles sont les attitudes à avoir pour vivre dans ce monde digital ?
Comme à la base de toute vie en société, deux attitudes sont fondamentales à
savoir : la vérité et le respect.
Que
veut dire l’expression ‘’citoyen du monde digital’’ ?
En
nous référant, aux mots ‘’citoyen’’ d’origine latine (civis, celui qui a
droit de cité) et ‘’digital’’ d’origine anglaise “digit” (’chiffre’’, “numérique”),
l’expression ‘’citoyen du monde digital’’ signifie celui qui est de et dans le
monde d’aujourd’hui, dit digital, renvoyant à la communication via des supports
dématérialisés.
Cette
expression fait penser aussi au titre du livre du journaliste David Lacombled, Digital Citizen[2]
que Jean-Philippe Moinet[3]
présente comme un guide, « il nous emmène dans les bouleversements qui
rebattent les cartes de tous les secteurs de la vie publique (culture,
relations internationales, éducation, économie…) ».
Être
citoyen du monde digital c’est vivre dans la société d’aujourd’hui, en mutation,
en respectant l’éthique liée à cette société. Une éthique s’articulant autour
de la vérité et du respect.
Une
éthique appliquée au numérique : Vérité et respect
Une
éthique appliquée au numérique ou digital revient à s’interroger sur :
q Le
numérique (à la technologie/ingénieurs) : à la finalité de la technologie et
aux intentions des concepteurs ou inventeurs de la technologie ;
q Le
digital (aux pratiques des utilisateurs) : l’attitude de l’utilisateurs des
outils numériques.
q Aux
outils numériques : PC, Smartphone, TV écran plat HD etc.
q Le
big data (données) et leur utilisation.
Dès
le début des années 1990, il a eu une charte éthique réalisée par les
internautes appelée ‘’La nétiquette’’, relative aux règles de savoir-vivre, de
civilité sur internet. Ce site[4] suggère six règles
pour la nétiquette :
q Ne
pas utiliser de MAJUSCULES pour s’exprimer ;
q Être
poli en tout temps ;
q Être
respectueux envers les autres internautes et envers la marque ;
q Ne
pas diffuser de publicité à des endroits inopportuns ;
q Ne
pas dupliquer ses commentaires ;
q Avoir
l’autorisation de partager les contenus.
En
1992, Computer Ethics Institute, rédige « Les 10
commandements de l’éthique informatique », qui témoigne de
l’urgence de réaffirmer certains principes éthiques ou de loi sur le net :
q Tu
n'emploieras pas l'ordinateur pour nuire à autrui.
q Tu
ne brouilleras pas le travail informatique d'autrui.
q Tu
ne fouineras pas dans les fichiers des autres.
q Tu
n'emploieras pas l'ordinateur pour voler.
q Tu
n'emploieras pas l'ordinateur pour faire de faux témoignages.
q Tu
n'emploieras, ni ne copieras du logiciel que tu n'as pas payé.
q Tu
n'emploieras pas les ressources informatiques d'autrui sans autorisation.
q Tu
ne t'approprieras pas le travail intellectuel d'autrui.
q Tu
songeras aux conséquences sociales du programme que tu écris.
q Tu
emploieras l'ordinateur de manière à faire preuve de considération et
respect.
Plus
récemment, la « Charte de l’internet : règles et usages des
acteurs de l’internet en France » est un outil d’autorégulation
entre les acteurs de l’internet promouvant le respect de principe, comme la
dignité humaine, la liberté et des droits fondamentaux, de la protection des
droits de propriété intellectuelle et des consommateurs.
Le numéro 423, des Actes
du Conseil Général des salésiens de Don Bosco donne quelques lignes
d’orientation sur la présence sur les réseaux sociaux :
q Avoir
un profil correspondant à son identité propre.
q Être
tolérants et ouverts aux autres opinions.
q Respecter
ce qui est considéré comme sacré pour nous et pour les autres religions.
q Être
attentifs à ce que les plateformes on line ne soient pas un lieu de
diffamation, de violation des droits humains, d’intolérance, de mépris pour la
couleur de la peau, le pays d’origine, ou d’employer quelque expression qui
puisse prêter à équivoques en ces domaines.
q Ne
pas provoquer de débats enflammés et ne pas y participer.
q La
vie privée de chacun doit être respectée ; on ne doit donc pas rendre publics
les défauts, les erreurs ou les problèmes professionnels et familiaux d’autrui.
La
révolution digitale amorcée, il y a quelques années, change l’humanité. Il est urgent : d’intégrer ce monde en
mutation, de faire un bon usage des outils numériques, dans la vérité et le
respect, afin de booster le développement, car le numérique offre beaucoup
d’opportunités.
Eynem
Maguergue, sdb
Citoyen du monde digital : vérité et respect, in Bulletin salésien Janvier 2020
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