vendredi 11 février 2011

Voyage N’Gaoundéré-Yaoundé. (environ 622 Km)


Trouver une place dans le train, parcours du combattant 

Nous entrons à N’Gaoundéré, il est 15 H30. Peu de temps après, nous voilà au centre ville, à l’agence. J’attends un ami commissionnaire qui avait réservé mon billet pour Yaoundé.  Il arrive et nous rendons à la gare. Un monde fou, des étudiants pour la plupart, était massé. Certains couchés à même le sol, à côté des bagages attendent l’heure du départ. D’autres n’ayant pas encore le billet, sont en rang. Je rencontre quelques étudiants de l’ESSTIC. A côté, j’attends mon commissionnaire, qui est rentré dans le hall où s’acheter les tickets. 17 heures, commence l’embarquement. Les passagers se mettent en queue. La gare est en mouvement. Les gens viennent et vont. La queue s’allonge. Et moi, j’attends ! 18 heures, mon commissionnaire revient me trouver. Il y a pas de place en première classe me dit-il ! Par contre en deuxième classe, il y a une place assise. Je n’ai pas de choix lui avais-je répondu.

Il repart et me ramène un billet. Vite, j’amène mon sac au wagon bagage. Puis, je rejoins les rails. Tout au long, certains voyageurs sont assis, d’autre prient. Je cherche mon wagon, enfin, je le trouve, je monte. A ma place était déjà assis un passager. Je le connais, c’est un étudiant de l’ESSTIC,  on se salue. Je prends place, à trois nous sommes assis sur un siège pour deux. Je ne suis jamais au bout de ma peine. A côté, il y avait d’autres étudiants tchadiens. 19 heures, le train siffle, nous voilà partis ! Les causeries s’engagent. Les marchant ambulants proposent leurs marchandises. Il y tout, de la paperasse aux potions qui soignent tout. L’ambiance joviale et détendue m’a oublié les douleurs de mes jambes ankylosées par ce long voyage.

Je me lève et circule dans les wagons. Je vais dans le wagon de première classe, il est bondé de monde. Les uns assis, les autres debout ou assis dans les allées. A l’intersection de wagons, une femme est couchée sur son pagne avec ses jumeaux.  Je vais le tour et reviens à ma place.

Nous nous arrêtons à chaque gare. Les femmes, jeunes filles et enfants se hâtent pour nous offrir leurs produits (miel, bananes, "bâton de manioc" etc.). L’heure avance, le sommeil s’empare des passagers. Je somnole. Juste à côté, dans l’allée, un étudiant recroquevillé dort. Les plus résistants continuent à causer.  Les agents de l’ordre circulent.

C’est le matin ! Les vendeurs reprennent leurs activités. Les dormeurs se réveillent. Les causeries et bavardages vont bon train. Je prends une tasse de café. 9 heures, nous sommes à la périphérie de Yaoundé. Des maisons perchées sur des collines. La ville s’active. Le train ralentit, nous à la gare ferroviaire de Yaoundé, le train s’arrête. Je pousse un ouf de soulage. En fin nous sommes arrivés.

Un voyage long d’environ 1462 km, fatiguant et pénible mais riches d’expérience et des découverte de l’homme et de la nature.

Mag. Eynem, 
Carnet de route N’Djaména-Yaoundé via Touboro.

 

Aucun commentaire: