8 mars à Yaoundé

Au restaurent Le Balcon de Mvog-Ada, l’ambiance est survoltée

Après le défilé, ce 8 mars, journée internationale de la femme, les femmes ont envahi les débits de boisson et les restaurants de Yaoundé.

Il est 17 heures, Le Balcon était archicomble. Nous frayons un passage, trouvons une place et nous nous installons. La presque totalité de personnes présentes était des femmes, drapées en « caba » (robe simple, ample), cousu de pagnes fabriqués pour la circonstance.

Sur les tables, très peu de bouteilles de sucreries. Toutes sortes de boissons alcoolisées "gisent". Les causeries vont bon train, les décibels de la musique est au top, à peine, on entend son voisin parler.

Sur la piste, une marrée de femmes se trémoussent et se déhanchent aux rythmes de Lady Ponce, K-Tino, Djim Boro etc. en reprenant à l’unisson les paroles.

Plus le Balcon se remplit, plus les décibels de musiques vont crescendo et plus la danse s’intensifie.  Les unes dernières les autres, hommes y compris, à la queue leu leu, tous, ils font trémousser les fesses, balancer les hanches, se frottent, soulèvent les cabas, etc.  La danse frôle l’obscénité. Des perles de sueurs suintent sur leur visage, sur lequel apparaît une joie immense.

Assises sur des chaises, certaines femmes somnolent, d’autres continuent à ingurgiter des centilitres de bière. Debout, elles trébuchent, déambulent, les yeux rouges, lourds de bière.

Des décibels de musiques, des cris de joies, des trépignements de pieds, la fête bat son plein, l’ambiance est à son paroxysme.

Il se fait tard. Nous quittons les lieux, arborons les rues, des scènes surprenantes nous heurtent : des femmes trébuchant, déambulant, vomissant, s’agglutinant dans les taxis etc., discutant avec leur homme, se battant etc.

Journée internationale des femmes ou des bêtises ? Revendication des droits au bien-être ou aux bêtises ?

Quelques photos et vidéos