Bangui
à la tombée de la nuit
Arpentant les sentiers de la ville
Je vois et hume la fumée des toits
Les cases à découvert laissent entrevoir
Les ménages au soir : une mère découpe
Le ngoudja[1] ,
sa fille active le feu,
Les petits frères torse nu jouent
Au long du chemin, boivent les hommes et les femmes
Le vin de palme, au carrefour où soulève la
poussière
Les taxis-motos à leur passage, vendent les femmes
le poisson
Et les brochettes non couverts, des jeunes s’y agglutinent
Sur la route des gendarmes[2] couchés
freinent la course folle
Des taxi-motos men tous tocard du chef[3]
qui prend le guidon
Loin est le goudron, là tout au long jonchent les
bars
Les cars bondés ramènent les passagers du travail
Lasses, certains descendent dans les caves[4]
Aveuglés, on s’accoutume à l’obscurité de la cave
Le soleil déclinant ses rayons bientôt couvrira la
nuit
Des lueurs éclairent mon chemin, tâtonnant mes pieds
Tracent les sillons du retour, à l’orée du jour mes
yeux
Croiseront les vissages luisant d’un jour nouveau
Dans les regards de mes petits écoliers traversant des jours
Blafards.
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