dimanche 26 août 2012

Carnet de route


Première partie Bangui-Garoua-boulaï/Yaoundé
Le commerce du bois
Ce 15 août 2012, il est 5 heures, nous sommes au kilomètre 12, à la sortie de la ville de Bangui, la ville s’éveille. Déjà la vie bat son plein. Le monde bouge : des bus et camions sont stationnés au bord de la route nationale, il faut se trouver un passage, des apprentis chargent les camions, les gens vont et viennent.
Les gens vont et viennent!

 On vient de me déposer. Je repaire mon bus et embarque mon sac. Je suis bien fatigué, mes paupières sont lourdes de sommeil, l’anti-paludéen pris à la veille et d’autres anti-vers me tordent le ventre. Pourrais-je voyager me demandai-je ? J’y suis, je continuerai me dis-je ! 
Le départ était prévu pour 5 heures, nous sommes à 5H30, les passagers arrivent. Je descends du bus, fais les cent pas. Des jeunes gens et adolescents, vendeurs du bois descendent des PK 26, 30, 40 voire même plus avec leurs surcharges énormes de bois de chauffage. Les uns habillés, d’autres torse nue poussent leur charge. J’admire leur courage et sens de débrouillardise. 
Commerce du bois Ph MagEy

Je m’approche d’un, exténué qui se reposait. Il parle à peine le français, je propose de le filmer, il accepte et j’immortalise cet instant de vie, de sa vie où pour sa survie, il doit parcourir des dizaines de kilomètre pour acheter le bois de chauffage, le charger dans un pousse-pousse et toute la nuit il doit le pousser pour  le revendre à la capitale. 
Au PK12 pause avant la ville PhMagEy

Les minutes s’écoulent nous sommes là. Les bus se chargent, jusqu’aux porte-bagages. Des personnes perchées sur les porte-bagages, on dirait des sacs de « ngoudja » (manioc). Surcharger les personnes et bagages jusqu’au porte-bagage me paraît absurde. Je me demande comment peut-on parcourir des kilomètres dans ces conditions. Voyager dans des conditions pareilles, c’est risquer, c’est risquer sa vie, c’est payer sa mort. Mais bon, on me dirait qu’on est en Afrique et surtout (au pays de «Zo ke Zo») en République Centrafricaine où l’anormal semble être le normal. 


PK12 Chargement au comble Ph MagEy

Je sors de mes méditations par le claxon de notre bus, le fameux Chalenge Na Bé aAfrica, le seul bus confortable pour voyager dans ce pays. Il est 6 heures et quart. Nous montons à bord, le chauffeur monte, je le reconnais, un député d’une région du pays. Lui-même aux commandes de son bus. Son chauffeur  ne se sent pas bien semble-t-il.
En attendant le voyage MagEy

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