mercredi 26 mai 2010

Cinquantenaire du Cameroun, l’apothéose au boulevard du 20 mai ce jeudi matin !

Nous sommes au rond-point de la poste, il est environ 7h30, les routes aux alentours de la place du 20 mai se barrent. Les policiers sont déployés partout. C'est la commémoration de la 38ème fête nationale et du cinquantenaire. Le décor se plante petit à petit pour que commence le défilé.

A 8h30, les différents établissements scolaires, primaires, secondaires et supérieurs convergent vers le rond-point de la poste. Au fil et à mesure, une mosaïque et bigarré marrée humaine se forme à l'allée qui sectionne le rond-point de la poste où le logo du cinquantenaire est planté, au dessus duquel flotte le drapeau du Cameroun et celui des pays dont les présidents ont répondu présents à l'invitation du président Paul Biya.

A quelques minutes de l'arrivée du président Paul Biya, tous les invités sont en place. Dix chefs d'Etat et d'autres hautes personnalités. Il s'agit de Blaise Compaoré du Burkina Faso, Ali Bongo Ondimba du Gabon, Théodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale, François Bozize de Centrafrique, Idris Déby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire, Fradique de Minezes de Sao Tome et Principe, Goodluck Jonathan du Nigeria et Joseph Kabila de la République démocratique du Congo. A cela s'ajoute les anciens chefs d'Etat du Nigeria Olussengun Obassandjo et Yakubu Gowon. Le président Nicolas Sarkozy s'est fait personnellement représenter par son ministre Jean Louis Borloo, tout comme les anciens Premiers ministres de l'Hexagone Alain Juppé et Michel Rocard sont présents. On note aussi la présence de l'ancien secrétaire de l'ONU, le ghanéen Koffi Annan, de l'actuel président de l'Assemblée de l'institution internationale du même nom, le Dr Abdussalam Treki et bien d'autres personnalités.

Pour abriter cet événement, la place du 20 mai a fait peau neuve. Les trois tribunes sont reconstruites, les couleurs nationales (vert-rouge-jaune) y prédominent. Une belle décoration florale est disposée. Le président de la République a foulé le sol de la place du 20 mai, à 10h04. Il salue les couleurs nationales après l'exécution de l'hymne national par la musique de la garde républicaine. C'est un moment d'intenses émotion pour ceux qui, il y a plus de 50 ans de cela, un 1er janvier 1960 ont entendu pour la première fois, le chant de ralliement de tous les camerounais retentir. Le général Sali Mohamadou, ancien aide de camp du feu Ahmadou Ahidjo passe les troupes en revue. Il est secondé du colonel Enanga Barnabas, qui as composé les paroles de la chanson exécutée avant le début du défilé par l'orchestre de la gendarmerie nationale devant la tribune présidentielle.

Le défilé commence, débout, le chef d'Etat salue son armée à leur passage. Le ministre de la Défenses, Edgar Alain Mebe Ngo'o, lui aussi est débout. Successivement le corps militaire (garde présidentielle, la gendarmerie, l'armée de l'air, la marine etc.) passe. Leurs pas cadencent au rythme des chansons comme "Va de l'avant Paul Biya". Entre temps dans le ciel, l'armée de l'air se livre à des démonstrations de force à travers le passage au-dessus de la tribune des avions et hélicoptères militaires. A l'arrivée des anciens combattants, le président Biya s'assoit. Le défilé militaire se poursuit et prend fin au bout de près de 2 heures. Le défilé civil s'ouvre avec un carrée d'adultes âgés de 50 ans retraçant l'histoire du Cameroun de l'Indépendance à nos jours. Puis les élèves du primaire, du secondaire ainsi que ceux du supérieur magnifiquement habillés passent en arborant le pagne du cinquantenaire et en scandant des chants patriotiques. Arrivent les partis politiques, aux tenues vestimentaires multicolores, tantôt des tee-shirts, tantôt des pagnes, chaque parti selon ses moyens et ampleur sur la scène politique nationale. Au passage du Sdf (Social democratic front), aux pancartes où il est écrit « non à la corruption, au tripatouillage des élections » ou encore « à la modification de la constitution », les militants du Rdpc ovationnent. Alors que l'Upc (Union des populations du Cameroun) a été interdit de défiler avec des banderoles aux effigies de ses martyrs. Comme d'habitude, le Rdpc, parti au pouvoir clôture le défilé.

Vers 14 heures, le défilé du cinquantenaire au boulevard du 20 mai riche en couleur prend fin. En attendant les remous de l'après fête, c'est un bonheur de vivre en directe ou devant la télévision ce point culminant ce 20 mai des festivités du cinquantenaire.

 

(Ceci est une mouture faite à partir des articles lus dans Mutations et Le Messager mais aussi d'une descente au rond-point de la poste)

MagEy

 

 

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