lundi 10 mai 2010

Marché de Mokolo, un 8 mai 2010

Il est 10 heures du matin, me voilà au marché de Mokolo, à la croisée des routes venant de Messa-Madagascar et Tsinga-Mellen. Impossible de passer, une foule immense et bigarrée. Un tintamarre assourdissant de klaxon des voitures, des cris de vendeurs ambulants proposant leurs marchandises m'accueillent. Faisons notre entrée dans le marché pour voir ce qui s'y passe.

La devanture du marché faisant face au commissariat de Yaoundé IIème est entourée d'une clôture. Sur une pancarte est écrit « Construction de 120 locaux commerciaux ». Je m'arrête un instant et observe les mouvements. Les gens vont et viennent. Les commerçant ambulants et ceux installés devant la clôture des locaux en construction proposent leurs marchandises. « Venez voir » apostrophent-ils les clients même les passants.

Je me faufile parmi la marrée de personne, emprunte la route qui descend vers le quartier Tsinga. Au long de la route, une file de personnes attend les taxis. Les taxis s'arrêtent. Un agent de police réglementant la circulation crie à tue-tête, « N'arrêtez pas ici ! Circulez ! ». Je glisse parmi les taxis stationnés. J'emprunte une allée. Des jeunes gens vendent des habits certains étalés sur des plastiques à même le sol, d'autres suspendus sur les bacs à ordure. C'est le compartiment de la friperie pour ne pas parler de rayons.

Les vendeurs interpellent les clients, à majorité des femmes et des jeunes filles. « Pstt ! Pstt ! Ma sœur, on est toujours là. Il y a des jeans pour toi, c'est parfaitement à ta taille ». Je vois une jeune demoiselle essayant une chemisette qu'elle vient de se payer à 300 Frs Cfa. Ils vendent toutes sortes d'habits jusqu'au sous vêtements et à vil prix.

Je me fraye un passage et me retrouve dans le grand bloc situé à droit de la route allant à Tsinga. Là, devant les comptoirs sont assis des vendeurs des denrées de première nécessité. A côté d'eux, dans les allées sont étalés des légumes sur des petites tablettes. Ici, il y moins de bruit.

Je ressors par la sortie Est. Les ouvriers sont en plein chantier. Je jette un coup d'œil dans la clôture. Des fondations montent des murs.

Je continue à faufiler. Je traverse la route et me trouve dans l'autre bloc du marché, situé en face de l'immeuble Niki. Derrière ce bloc se trouve la paroisse de Messa I. A l'intérieur de ce bloc sur lequel est écrit au linteau « marché de poulet », les femmes pour la plupart, sont assises devant leurs étalages. Elles vendent des denrées alimentaires. A côté, des jeunes hommes nettoient des linges. C'est certainement ce qu'ils iront vendre sur les territoires. Je ressors par le côté nord-ouest. A la sortie, un jeune homme fouille dans la poubelle. Se dégage une odeur nauséabonde. A côté, une veille femme vend des écorces.

J'emprunte la route qui descend vers Messa I, il est environ 11 heures. Même scène, la route est saturée. Des taximen, des marchants ambulants et les piétons se discutent la route. Des chaussures sont étalées étiquetées 1500 Frs. Un jeune commerçant devant son pousse-pousse de marchandises interpelle les passants, « Trois sleeps à 500 Frs, fille et garçons ! ». Deux autres se bagarrent la clientèle.

Je continue mon chemin et croisse d'autres camarades de classe. Nous arrêtons pour échanger. Ils avaient des calepins en mains, les vendeurs nous lancent des blagues « c'est comment !c'est demain la paye », « C'est la mairie ! ». Rigolant, nous continuions notre visite. Nous passons devant des tablettes des bijoux. C'est ici la bijouterie. Les commerçants drapés de grand boubou, le visage émacié sont assis devant leur tablette. Des jeunes filles et femmes débattent les prix. Nous parcourons les allées, des tailleurs confectionnent des camisoles. Nous descendons les allées, des artisans fabriquent des marmites.

Avec les camarades, nous remontons la route vers le carrefour. A côté du stationnement d'Oyo Mabam, se vend le " matango". Assis sur un banc, un quinquagénaire sirote le " Matango ".

Il est 12 heures, avec les camardes, nous descendons le carrefour vers la boulangerie Santa Lucia pour rentrer. La circulation est toujours dense. Les gens vont et viennent. Au marché de Mokolo, tout se vend, il n'y a pas de rayons ou des boutiques précises pour telle ou telle marchandise. Dans ce capharnaüm chacun tire son profit.

MagEy

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