jeudi 10 février 2011

Moundou by night

A 22H30, le grand frère d’un ami me fait découvrir Moundou by night. Nous arrivons au complexe Zénith. Un monde immense. On faufile entre les couloirs, ouf, on trouve une place en face de la piste. Les "travailleuses de nuit" ou les “professionnelles de sexe” ne font qu’arriver. Le nombre de noctambules grossit. Les belles de nuit se trémoussent sur la piste de danse. Certaines sont en jeans, d’autres habillées en mini-jupes ou en habits moulants. Le rythme musical est le Dala (danse du terroir). Les danseuses sont déjà en sueur. Quelque instant plus tard, j’entends une mélodie familière, c’est le bikutsi! Les décibels montent, les paroles se font audibles : « Mon pépé, en amour, il n’y a pas d’orgueil […].», quelqu’un chuchote, (c’est "Bombe atomique" de Lady Ponce. Les filles se ruent à nouveau sur la piste et se déhanchent. Elles reprennent en chœur le refrain : « … Je ne suis pas riche, je suis riche d’amour, d’amour pur et sincère… Je te donne mon cœur, je te donne mon âme… Et ça, ça là aussi prends cadeau… ». L’ambiance est survoltée ! J’avoue à mon compagnon de n’avoir jamais écouté une musique tchadienne dans un bar à Yaoundé. « A qui la faute ? », me répond mon compagnon.

Les jeunes ne font qu’arriver. Certains nous reconnaissent et nous adressent leurs salutations. La plupart travaillent à Doba ou à Komé. Il fait déjà tard et je propose à mon ami de rentrer, car ma route vers Yaoundé reste longue, et un repos me semble nécessaire.

Moundou-Touboro. 29 août 2010 (environ 123 Km)
Serrés comme des sardines dans un taxi-brousse
5H30, je fus réveillé par le coup de file du chauffeur de taxi-brousse. Il est là, il emporte mon sac. Je vais le retrouver quelques minutes après, en moto, à la sortie de Moundou, sur l’axe qui mène à Touboro. Là, nous attendions que le taxi se remplisse. Les gros-porteurs en destination du Cameroun sont stationnés. Les chauffeurs sont en pourparler avec les agents de la douane. Nous assis sur un banc, nous attendons les passagers.
8 heures, ça y on peu partir, le taxi-brousse est rempli. Deux passages devant avec le chauffeur et quatre dernières et deux mômes. Nous étions serrés comme des sardines. Mes jambes me font mal mais je n’ai pas de choix. Le chauffeur engage le taxi-brousse. La route est bonne, point de nids-de-poule. Elle a été inaugurée il y a trois ans (17 juin 2010). Nous roulons très vite. Je tente de mon siège de regarder le tableau de bord mais hélas, il ne fonctionne pas. Nous sommes à l’entrée d’un village, le chauffeur ralentit, un troupeau de bœufs traverse la route. Nous traversons le village. Un groupe d’enfants, endimanchés, reviennent de l’église.Au fur et à mesure que nous roulons, le pays change. Au bord de la route, se dressent des maïs prêts à croquer. Plus loin, des huttes au tour desquels sont parqués les bœufs. Encore plus des collines.
10 heures, nous sommes à la frontière, au poste de contrôle de Kouteré (côté Tchad). De part et d’autre côté de la frontière, des longs véhicules attendent à traverser. Nous descendons pour les formalités. Nous rentrons dans un premier bureau. Je présente mon passeport et l’ordre de mission, l’agent de l’enregistre, il me souhaite bon voyage. Je sors et rentre dans un autre bureau, là l’agent vérifie le passeport et l’ordre de mission pu me remet. Je sors. A pieds, je traverse la frontière. Je croise une jeune peule, une tasse sur la tête, magnifiquement parée. Je lui demande si je peux la photographie. Elle accepte, je la filme et continue. Je traverse la barrière, je suis au Cameroun.
J’entre dans le bureau de poste. Je remets mes papiers (passeport, ordre de mission et carte séjour) au policier. Il m’enregistre, vise mon passeport et me remet. J’entre dans un autre bureau, l’agent contrôle mes pièces d’identité et me remet. Je regagne le taxi. On attend les autres passagers. Ils ont fini, on démarre pour Touboro. Dans le taxi, les autres passagers s’étonnent que je puisse enregistrer aussi vite et sans qu’on ne demande aucun sou. Par contre eux d’un côté et l’autre, ils ont payé 500 Frs par bureau.
Nous arrivons à Touboro vers 10H45. On débarque dans une agence, nous payons les billets pour N’Gaoundéré et attendons. Touboro est à 130 Km de Moundou. C’est une localité formée d’immigrés d’origine tchadienne et centrafricaine où éleveurs et agriculture tente de essayent de cohabiter. Je quitte l’agence de voyage et chercher quelque chose à mange. Il n y a rien d’extraordinaire sinon que le maïs, la viande ou les œufs. Ici, on parle le fulfulde et quelque peu le français.
12H10 mn, nous mettons le cap vers N’Gaoundéré. C’est un bus de 15 places, une rangée est ajoutée. 388 Km à parcourir, je suis assis dernière, les jambes comprimées entre les sièges. J’étais obligé de rester de profil. Pendant le parcours, nous arrêtons de temps à autre pour prendre les passagers ou les descendre. Aux abords de la route, sur les trottoirs, sont étalés le maïs et le manioc.
Quelques kilomètre de N’Gaoundéré, les agents routiers nous arrêtent. Ils nous identifient. Certains passagers n’ont pas de pièce d’identité. Ils les font descendre. Nous perdions une quinze de minutes. Après discussion et le glissement de quelques billets de banque, nous pouvons continuer. Un passager s’étonnent que même le dimanche, les policiers travaillent. Nous approchons de N’Gaoundéré, j’admire au loin les valets et les monts de l’Adamaoua.

1 commentaire:

西雅图陈彤 a dit…

greetings from usa!
you can visit me at:
http://blog.sina.com.cn/usstamps
thank you!